Tout juste en fin de troisième année de doctorat en physique médicale spécialité « Sciences du cancer », l’aviateur de première classe de réserve Nathan se lance à bras le corps dans l’aventure Air Raid 2023. Une compétition qui va le pousser dans ses retranchements.

 E. Redondo armée de lAir et de lEspace min

 

L’aviateur de première classe Nathan s’est engagé dans la réserve opérationnelle de l’armée de l’Air et de l’Espace en 2013. D’abord rattaché à la base aérienne 102 de Dijon à l’Escadron de formation des commandos de l’air (EFCA) puis à l’Antenne ravitaillement technique air (ARTA). Depuis 2021 il est affecté à la formation administrative (FA) 117 de l’Ecole militaire, à Paris, dans la Section de réserve d’appui (SRA). Il y exerce des missions variées comme par exemple de l’encadrement lors des 20km de Paris ou lors d’évènements internes à l’armée de l’Air et de l’Espace, il est aussi amené à participer à des cérémonies. Parallèlement, Nathan est doctorant en troisième année à l’institut Gustave Roussy en physique médicale spécialité « Sciences du cancer » et se destine à une carrière de radio-physicien. Une vie étudiante prenante que le jeune homme de 26 ans réussit tout de même à concilier avec son engagement militaire qui reste très important à ses yeux. « La réserve m’apporte la possibilité d’avoir un pied dans un monde qui change avec ma vie civile, c’est très rafraichissant. Je fais partie de la défense de la France, cela reste non-négligeable selon moi. J’y côtoie également des gens que je n’aurais jamais rencontrés autrement et j’y exerce des activités et missions stimulantes ».

 

L’aventure Air Raid 2023

Toujours dans cette quête de développer sa dimension opérationnelle, Nathan a participé pour la première fois à l’exercice Air Raid sur la base aérienne (BA) 113 du 16 au 18 juin derniers. Cette compétition annuelle d’endurance militaire et sportive, ouverte aux réservistes et au personnel d’active lui offrait l’opportunité de se « tester en situation de fatigue ». Et il n’a pas été déçu du voyage !Design sans titre6 min11 Au programme, une marche nocturne de 35 km suivie d’une journée d’ateliers mêlant la force physique et mentale et la capacité de réflexion des participants. Le tir à l’arc, le franchissement de coupures humides, le parcours d’audace la connaissance des aéronefs…  Il s’agit donc d’être polyvalent pour aller au bout du raid. « Ces épreuves, prises individuellement ne sont pas si dures, mais c’est finalement toute la fatigue accumulée de la marche et de ce deuxième jour qui n’a pas été évidente à gérer » explique l’aviateur de première classe Nathan.

 

 

Endurance et résilience

Le jeune doctorant concourrait à l’exercice Air Raid 2023 sous l’étendard de la FA 117. Son équipe, majoritairement composée de réservistes (trois réservistes et un militaire d’active), est parvenue à aller au bout du raid et a terminé onzième sur les trente équipes classées.Design sans titre7 min « Au-delà d’avoir réussi à finir ce raid, nous sommes très fiers de notre performance. En effet, aucune personne de notre équipe n’est fusilier commando ou n’a un poste de combattant et en considérant cela, c’est un très bon classement » se félicite Nathan. « Un meilleur classement l’an prochain passera principalement par une amélioration de notre endurance et de notre résilience. On se rend compte qu’on a perdu beaucoup de points sur les épreuves sportives, que nous avons réalisé à la toute fin de raid, ou nous étions absolument épuisés par ces 24 heures d’épreuves ».

 

Fort de cette première expérience, l’aviateur de première classe de réserve Nathan compte bien retenter sa chance lors de l’édition 2024 avec comme objectif de se hisser plus haut dans le tableau général.

 

Texte : ASP M.Dreher

Photos : LTT(R) E.Redondo