ba106 fmir 2020 1LE CIIRAA BA106, CENTRE DE FORMATION NATIONAL FMIR HN 2020 

Un nouveau dispositif a été mis en place depuis 2015 au sein de l’Armée de l’air et de l’espace (AAE) afin de capter des compétences rares et à haute plus-value : la formation militaire du réserviste de haut niveau (FMIR HN). Tout candidat détenant un niveau d’étude supérieur à Bac+5 peut prétendre à rejoindre cette formation afin d’obtenir le titre d’officier de réserve. Cette formation est, contrairement à la FMIR classique, organisée une fois par an et accueille une dizaine de candidats volontaires répondant aux besoins de l’institution. Cette année et pour la première fois, la BA106 Mérignac a été choisie comme centre de formation national. Durant deux semaines, les 11 volontaires venant de toute la France ont ainsi découvert le milieu militaire, les missions et les métiers de l’AAE. La formation HN s'achève avec un dernier module d'une semaine à Salon de Provence, la base école des officiers de l'Armée de l'air et de l'espace.

 

L'aviateur Rock, ancré dans son milieu professionnel, souhaite « rendre à son pays ce qu’il lui a donné » 

L'aviateur Rock, est arrivé sur la BA106 sans aucune connaissance militaire. Sa FMIR-HN lui aura permis de découvrir en deux semaines d’apprentissage intensif, le b.a.-ba du militaire à travers une série d’exercices théoriques et pratiques : ordres serrés, discipline militaire, respect de la hiérarchie, armement, séjour en camp ou encore exercices de tir. En parallèle de sa carrière professionnelle au sein d’AIRBUS, cet ingénieur satellites de 28 ans va devenir officier de réserve au sein du Commandement de l’espace, créé en 2019 à Toulouse. Reconnaissant envers son pays, il souhaite ainsi aider l’Armée grâce à ses compétences acquises dans le civil.

 

LA FORMATION DES FMIR CLASSIQUES SE POURSUIT AUSSI

L'aviateur Pierre-Louis, sensibilisé aux enjeux du territoire national dans son master à Sciences Po Bordeaux 

Avant d’intégrer la FMIR classique, l'aviateur Pierre-Louis a participé en février 2020 à la période militaire d’initiation ou de perfectionnement à la défense nationale (PMIP-DN), premier pas dans le monde militaire qui avait confirmé son choix dans cette voie. La FMIR lui a donné l’occasion de retrouver sa promotion « Artémis » dont la devise « forts, unis, fiers » a trouvé tout son sens. Cet étudiant en 3eme année à Sciences Po Bordeaux de 20 ans souhaite servir la France en tant que réserviste qualifié dans le secteur de la sécurité et de la défense. Durant ces 5 jours de formation, l'aviateur Pierre-Louis a été entrainé et encadré pour sa première mission, qui débutera après la période d’adaptation au sein de son unité : la formation des futurs SNU (service national universel) volontaires.  Il va consacrer une centaine de jours par an à la réserve opérationnelle jusqu’à la fin de ses études.

 

Tous deux auront découvert, à travers ces formations, des valeurs essentielles aux Aviateurs : la cohésion, le dépassement de soi, le respect et l’intégrité. Ainsi, nous reverrons sûrement l'aviateur Pierre-Louis dans quelques années, spécialisé en cyberdéfense ou en gestion de crises, dans la politique publique de la défense ou encore dans les finances publiques de la sécurité.  Au vu de son expérience vécue pendant ces deux semaines, l'aviateur Rock pense déjà à s’engager dans la réserve opérationnelle de l’AAE au-delà des 15 jours annuels accordés aujourd’hui par son employeur Airbus.


 

textes: cellule communication BA 106

crédit photo: R. Rey

Les Escadrilles Air JeunesseEAJ

Le Centre d’Instruction et d’Information des Réserves de l’Armée de l’Air (CIIRAA) de Toulouse, avec le soutien du comité BARES, a lancé le projet des Escadrilles Air Jeunesse (EAJ) le samedi 16 novembre 2019. Cette année, 9 sites pilotes ont été choisis pour mettre en place cette phase expérimentale avant de l’étendre progressivement sur tout le territoire.

Ce programme inspiré des modules du Brevet d’Initiation Aéronautique (BIA) compte 30 adolescents de 12 à 18 ans sélectionnés après étude de leur motivation, de leur niveau et intérêt pour l'aéronautique. Qu'ils soient initiés ou novices, la formation s'inscrit dans un esprit "scoutisme" appliqué au domaine aéronautique. Elle s’appuie sur un système de tutorat et permet d’offrir une chance à des jeunes de tous horizons de découvrir le monde aéronautique et spatial, principalement militaire.

Le programme mis en place, à raison d’un samedi par mois et d’une journée pendant les vacances scolaires, leur permet d'avoir une culture de la discipline militaire et de ses valeurs afin de leur donner le sens des responsabilités, du leadership, de la persévérance et de la solidarité. L'objectif est de construire sur plusieurs années une histoire commune entre les jeunes et l'armée de l'air en lien avec son histoire, ses valeurs et ses traditions tout en développant leurs connaissances dans le secteur aéronautique et spatial.

Le socle commun d'enseignement est enrichi par les dispositifs mis en œuvre localement. Notamment à Toulouse, les jeunes des EAJ sont ainsi amenés à visiter des musées aéronautiques et spatiaux de la région mais également la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan.

 

Une journée sur la base aérienne 118 « Colonel Rozanoff » de Mont-de-Marsan

Le colonel Damien ROUILLE, a invité les équipiers de l’EAJ de Toulouse le mercredi 12 février 2020 à visiter la base aérienne qu’il commande depuis l’été 2019. Cela leur a permis de découvrir son fonctionnement ainsi que ses missions.

Accueillis par le Caporal-chef Elodie, ils ont eu l’honneur d’être reçus au régiment de chasse 02/030 Normandie/Niémen et d’avoir une présentation de l’escadron. Celui-ci est aujourd’hui doté d’une dizaine d’appareils et d’une trentaine de personnes, dont une quinzaine de pilotes. La montée en puissance du régiment doit se poursuivre au cours des prochains mois.

Le « Normandie-Niemen » (également appelé affectueusement « Neu Neu ») est l’un des deux escadrons opérationnels équipés de Rafale sur la BA118 avec le 3/30 Lorraine. L’escadron de transformation 3/4 « Aquitaine », chargé de la formation du personnel navigant de l’armée de l’air et de la marine nationale, évolue lui aussi sur ce type d’appareil ainsi que le 1/4 Gascogne et le 2/4 Lafayette.

Ensuite, les adolescents ont découvert l’Escadron de Soutien Technique Aéronautique (ESTA) dont la mission est d’assurer le soutien de trois escadrons de chasse sur Rafale, Mirage 2000, Alphajet et TBM 700. La visite a été axée sur le Rafale et les explications ont permis aux jeunes d’apprendre beaucoup sur cet aéronef et d’échanger longuement avec les spécialistes.

En début d’après-midi, les jeunes ont visité le Centre Formation Rafale (CFR) 23.030. Unité interarmées d’instruction spécialisée, elle a pour mission la création, la mise à jour et la diffusion des cours théoriques sur le système d’armes Rafale tout type. L’instruction délivrée se fait au profit, tant des utilisateurs des forces de l’armée de l’air et de l’aéronautique navale, que du personnel du ministère de la défense ou d’entreprises civiles aéronautiques impliqués dans le programme Rafale.

Elle s’adresse également à tous les spécialistes affectés sur le système Rafale : personnels navigants, mécaniciens des trois spécialités aéronautiques (vecteur, avionique, armement) et équipes d’encadrement. Rattaché au Général commandant les Forces Aériennes (CFA) et à l’Amiral Commandant la Force de l’Aéronautique Navale (ALAVIA), le CFR est devenu aujourd’hui le centre de formation incontournable pour le Rafale. Fort de son expérience et des connaissances acquises, il forme près de 400 stagiaires par an.

Certains ont pu s’asseoir dans un siège éjectable ou essayer le simulateur Rafale.

La visite s’est terminée par une présentation des missions du CEAM (Centre d’Expertise Aérienne Militaire), centre d’innovation qui construit les capacités opérationnelles futures de l’Armée de l’Air. Le CEAM a pour objectif de répondre aux enjeux du combat actuel et futur. Il a pour mission de délivrer, au plus tôt, à l’armée de l’air les capacités militaires opérationnelles dont elle a et aura besoin. Son rôle est donc essentiel, notamment face à des menaces toujours plus agiles, aussi bien en métropole que sur les théâtres d’opérations extérieures. A ce titre, il concentre un vivier exceptionnel d’expertises, dont l’unique but est d’accroître l’efficacité des combattants.

Les équipiers de l’EAJ de Toulouse sont repartis ravis de cette journée exceptionnelle remplie d’informations, d’images et de rêves.

 

Premiers partenaires de l'EAJ :

LTT (R) Alice BILLY, CIIRAA de Toulouse

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Les 26 et 27 février, 10 réservistes opérationnels de la SRA (Section de réserve et d’appui) de la BA701 Salon de Provence ont assisté à un stage de recyclage PRODEF.

 

Présentation.

Le recyclage, c’est en quelque sorte la piqûre de rappel annuelle, un condensé de la formation initiale qui permet de se remémorer les gestes, les techniques, conserver ses automatismes, se perfectionner, découvrir de nouveaux matériels, de nouvelles méthodes et se maintenir en condition opérationnelle (MCO).

PRODEF signifie protection-défense. Il s’agit principalement d’assurer la protection des sites militaires. Les stagiaires PRODEF sont aussi amenés à assurer des missions sentinelle ou la sécurité sur de gros évènements sensibles (ex: sommet du G20). La SRA vient souvent appuyer les personnels des EP (Escadrons de protection).

Ce stage est accessible après avoir fait une PMIP-DN (période militaire d’initiation et de perfectionnement à la défense nationale) et une FMIR (formation militaire initiale du réserviste), les deux modules de la formation de base du réserviste opérationnel.

Pour cette session, covid oblige, seulement dix des dix-sept militaires du rang de la SRA de Salon ont pu assister au stage. Ils sont étudiants pour la plupart. Pour les accompagner, quatre encadrants du CIIRAA et un du DETCFA (détachement du Commandement des forces aériennes) sont mobilisés.

 

La formation débute.

Au lever du soleil, dans le matin frais, les dix stagiaires, âgés de 18 à 30 ans attendent leurs premières consignes, en rang, devant le CIIRAA (Centre d’instruction et d’information des réservistes de l’armée et l’Air et de l’Espace).  

Après un petit déjeuner frugal au mess, la section prend la direction d’une salle de classe où leur sera dispensée une formation de sauvetage au combat. Nos jeunes militaires ont été formés au PSC1 (formation de base aux premiers secours), il est donc temps de les faire passer au niveau supérieur !

C’est un membre du Service de santé des armées qui anime le cours : découverte du contenu de la TIC (trousse individuelle du combattant) et de son usage, des codes de transmission pour appeler un medevac -une évacuation médicale- (et cela ne s’improvise pas !), des bons gestes à adopter pour secourir un camarade en zone de combat, de la priorisation des actions… La théorie est immédiatement suivie de la pratique.

 

Dans l’après-midi, l’exercice commence : mission de combat et de protection.

Le cadre est donné : nous sommes en zone hostile et l’un de nos rafales s’y est écrasé après avoir bombardé une usine chimique. Suite à une défaillance technique, les deux passagers ont dû s’éjecter et se sont abrités dans une ferme.

La mission : les récupérer pour une extraction en Caracal.

Le terrain : la totalité de la base aérienne.

Certains encadrants ont un rôle d’observateur, d’autres participent activement au sein des équipes.

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Des trinômes sont constitués et ils entament leur progression. Il faut se déplacer à douze, discrètement, en prenant garde à son environnement. Les kilomètres défilent et les réservistes, équipés d’armes factices et de leurs musettes chargées de vivres pour 24 heures et de leurs affaires pour deux jours et une nuit avancent à la recherche du pilote et du navigateur Rafale. Le but de cette étape pour eux est de se familiariser à la progression tactique avec les différentes techniques qu’ils ont apprises : quelles formations utiliser suivant la configuration des différents lieux traversés, quelles positions adopter, comment se déplacer, comment bien couvrir tous les angles, comment réagir à ce qui se passe autour d’eux... C’est aux chefs d’équipe de prendre ces décisions, assistés par les encadrants qui les aident à mieux appréhender tous les paramètres à prendre en compte et à développer des automatismes.

La nuit commence à tomber alors que le groupe s’approche du bâtiment qui pourrait être la ferme où se sont réfugiés les personnels à évacuer. Après s’être assurés qu’il n’y avait aucune menace, les stagiaires entrent dans la bâtisse et trouvent un premier blessé. Une fois son authentification effectuée, ils peuvent mettre en œuvre ce qu’ils ont appris le matin même : évaluer l’état psychologique et physique de l’homme, lui apporter les premiers soins avec ce qu’ils ont sous la main, appeler le medevac en utilisant le langage spécifique découvert lors du cours.

Il fait maintenant nuit. Les tours de garde ont été mis en place en attendant l’évacuation du blessé et l’arrivée du matin pour partir à la recherche du second naufragé du ciel. Le bivouac s’organise dans l’obscurité fraîche et chacun mange sa ration à la lumière de lampes tempêtes improvisées (des lampes frontales dans des bouteilles en plastique, excellente astuce !). Après le diner vient l’heure de se coucher sur le camp improvisé à l’abri du vent. La nuit est ponctuée par les ronflements et la relève de la garde, toutes les deux heures.

Alors que le jour n’est pas encore levé il est déjà l’heure de repartir pour de la marche. Puis après quelques kilomètres : FINEX. L’exercice est terminé. Mais le stage n’est pas encore fini ! Il reste une dernière étape avant la validation des qualifications PRODEF : le tir au FAMAS. Direction Campagnole, un vaste terrain militaire vallonné non loin de la base. Les réservistes troquent leurs armes factices contre de vrais FAMAS, se parent des protections nécessaires (bouchons anti-bruit, casques, lunettes). Ils sont prêts pour une séance de plusieurs heures. Incontournable rappel des règles de sécurité, montage et démontage de l’arme, réglage de la visée, tir en position debout, tir en position couchée… Tout est revu. Les chargeurs se vident et se succèdent et les stagiaires peuvent contrôler qu’ils maîtrisent toujours leurs connaissances et les bons gestes qui permettent d’utiliser son arme en toute sécurité et faire mouche !

  

La matinée s’achève par la remise de lettres de félicitations et de médailles à certains membres de la section, puis par un nouveau bivouac légèrement pluvieux. Un instant de convivialité bien mérité !

Afin de rester à niveau et de maintenir leur qualification PRODEF, les membres de la SRA devront à nouveau suivre un stage l’année prochaine.

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article & crédits photo: SLT (R) Redondo

 

Toutes les personnes présentes ont été testées négatives au Covid-19 par test PCR.

 

 

 

La Journée Nationale du Réserviste (JNR), organisée cette année du 10 octobre au 12 novembre sur l’ensemble du territoire français, est un événement majeur de l’écosystème des réserves permettant au grand public de prendre la mesure de l’engagement des réservistes.

Placée sous le double thème « Fiers d’être réserviste » et « Fiers de nos réservistes », la JNR 2020 poursuit plusieurs objectifs. En premier lieu, elle vise à informer sur les possibilités d’engagement offertes par la réserve opérationnelle (RO), dépendant de la Garde Nationale, et la réserve citoyenne de défense et de sécurité

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(RCDS). Elle permet par ailleurs de mieux associer les employeurs civils des réservistes et leur entourage pour faciliter leur engagement. Elle renforce également l’adhésion et la reconnaissance des autorités et du personnel d’active pour l’engagement de ces volontaires qui, entre leur activité professionnelle et leur temps personnel, dégagent de la disponibilité afin de contribuer aux missions des Armées, de la Gendarmerie Nationale ou de la Police Nationale.

C’est autour de ce dernier objectif que la BA106 Mérignac a organisé le mercredi 21 octobre une journée mettant à l’honneur ses réservistes.

A l’occasion de la cérémonie d’hommage aux Groupes Lourds, le COL (R) Dupré, officier réserve de la base, a décoré trois réservistes citoyens, particulièrement actifs dans le cadre du lien Armées-Nation au niveau local, de la médaille « Réservistes Volontaires de Défense et Sécurité Intérieure échelon bronze ». Au sein des troupes présentes à cette cérémonie, on pouvait voir les réservistes dans les rangs avec leur unité d’emploi. Par ailleurs, la section d’honneur en armes était uniquement composée de réservistes de la Section de réserve et d’appui (SRA).

C’est ensuite, à la Maison de l’aviateur, bâtiment symbolique s’il en est, que le COL Madej, commandant de la base aérienne 106, a remis plusieurs médailles et insignes à une vingtaine de réservistes opérationnels et citoyens.

Une conférence sur « la protection sociale du réserviste » était également proposée au cinéma base.

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Point d’orgue de la journée, une opération conjointe Réserve Citoyenne / BISMA (Bureau interfaces des soutiens / Maîtrise de l’activité) « Embellissement de la Base aérienne » avait été programmée. Une douzaine de volontaires ont ainsi enrichi les massifs de la Stèle Michel Croci, du PC Base et de l’Escale avec les conseils d’un réserviste spécialiste des espaces verts. Lavande, romarin et palmier fleuriront ainsi notre site aux beaux jours, grâce à la réserve citoyenne.

Officielles ou plus conviviales, les actions menées lors de la JNR 2020 sur la BA106 ont consolidé le lien qui nous unit à la Réserve et à nos Réservistes.

 

BA 106

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Du 12 au 23 avril 2021, 27 jeunes ont fait leurs premiers pas dans le monde militaire à l’occasion de leur Période Militaire d’Initiation et de Perfectionnement à la Défense nationale (PMIP-DN) organisée par le Centre d’instruction et d’information des réserves de l’armée de l’air (CIIRAA) de la base aérienne 106 de Bordeaux Mérignac.

Il convient de revenir sur ce stage, passage obligatoire pour intégrer la formation militaire initiale de réserviste (FMIR) qui va se dérouler sur la BA106 cet été.

La PMIP-DN, ouverte à tous et sans condition de diplôme, donne l’opportunité à des jeunes de 16 à 30 ans d’expérimenter le savoir-être et le savoir-faire du militaire et d’adhérer à l’esprit de défense et aux valeurs portées par les Aviateurs.

 

La promotion PMIP-DN 2021 de la BA106 fut, en de nombreux points, emblématique de ce dispositif mis en place en 2008 au sein du ministère.

 

Hébergés dans un camp de toile installé pour l’occasion aux abords du PC base, les stagiaires se sont ainsi plongés dans le monde des aviateurs pendant douze jours. Dès leur arrivée, la chaîne d’incorporation et la remise de leur paquetage ont donné le ton. Ils allaient vivre en immersion totale leur première expérience militaire. Pris en charge par les encadrants du CIIRAA, ils ont participé à des activités mêlant théorie et pratique : armement, formation risques NRBC ou NEDEX, sport, manœuvres à pied, marche topographique ou encore séances de tir, visite des unités de la base et découverte des métiers …

 

Pendant deux semaines, de 06h00 à 23h00 chaque jour, ce programme très dense et très varié a transformé ces 27 jeunes d’âge et de cursus différents qui ne se connaissaient pas en un groupe investi et solidaire. En effet, les 6 filles et 21 garçons de cette formation avaient entre 16 et 20 ans et pour deux d’entre eux 22 et 29 ans. Si la majorité sont en 1ère ou terminale générale, leurs parcours sont très diversifiés : Maxime prépare un bac pro menuiserie, Théo un BTS aéronautique, Kathleen un BTS métiers de la mode, Noah un DUT génie mécanique, Marianne une licence anglais/chinois ou encore Vincent qui vise une licence droit/sciences politiques. Originaires de Gironde pour la plupart mais aussi d’autres départements de la Nouvelle Aquitaine et des régions PACA et Occitanie, ils ont connu la PMIP-DN grâce à un membre militaire de leur cercle familial ou amical, lors de leur JDC ou à l’occasion d’un contact avec le CIRFA.

 

Plusieurs se destinent à une carrière militaire au sein des différentes armées. Pour l’armée de l’Air et de l’Espace, alors que certains visent les métiers de pilote de chasse ou de transport, de commando parachutiste ou encore d’officier de communication, Inès aspire à devenir médecin militaire. Les autres armées suscitent également des vocations comme gendarme en section de recherche ou marin-pompier. Hugo, quant à lui, rêve d’une carrière de chaudronnier dans la Marine.

 

Pour ceux dont c’était déjà le projet, la PMIP-DN a conforté leur désir de s’engager. Comme en témoigne Rosa, 20 ans, qui souhaitait sortir de sa zone de confort: « Je ne regrette pas mon choix, j’en apprends tous les jours ». Beaucoup d’entre eux envisagent d’intégrer la FMIR cet été pour devenir réserviste opérationnel pendant un à cinq ans au sein de l’AAE. A l’instar de Margot qui constate : « Le rythme est dur mais ma section est très unie. De vraies amitiés se sont créées ».

Ils ont tous découvert à travers cette formation PMIP-DN un monde de discipline, de respect, de service et de solidarité où les mots « dépassement de soi » et « cohésion » prennent toute leur valeur.

 

 crédits texte et photos BA106