Localisé sur la base aérienne 115 d’Orange, le CIEH, intégré au sein de la BAAP (Brigade Aérienne d’Assaut et de Projection), est un acteur majeur de la formation des pilotes d'hélicoptère de l'armée de l’Air et de l’Espace (AAE). En son sein, le Pôle d'Innovation HELILAB composé en majorité de réservistes opérationnels révolutionne les méthodes d'apprentissage de ses stagiaires avec le projet CAP 160.

 

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La future arrivée de l'hélicoptère de combat H160 « Guépard » dans les rangs de l’AAE a décidé le CIEH à initier le projet CAP 160 début 2019. Avec comme plan d’action de moderniser les outils d'entraînement des pilotes et développer des méthodes d'apprentissage innovantes tout en optimisant le temps de formation, le projet CAP 160 est aujourd’hui porté par 70% de réservistes. « Face à un besoin de compétences très spécialisées et rares dans l’institution comme le cyber ou l'informatique, engager des réservistes s'est révélé comme la meilleure solution » raconte le commandant Barthélémy, chef du CIEH. « C’est un mariage gagnant-gagnant : nos réservistes viennent nous apporter leurs compétences du civil tout en s’enrichissant du savoir-être et du savoir-faire des aviateurs ».

30% des vols économisés et une progression globale des élèves

« Avec le Projet CAP 160, nous souhaitons numériser CIEH 2l’intégralité d’une mission, de sa préparation au débriefing en passant par la conduite » explique le commandant de réserve Fabien, ancien pilote d’hélicoptère d’active dans l’AAE. Grâce à un système de réalité virtuelle (VR), les stagiaires du CIEH sont en immersion à bord des « hélicos » et peuvent ainsi appréhender les conditions d’un vol réel. Gestion du stress, drill des procédures, communication en équipage, connaissance mécanique de l’aéronef… Toutes ces étapes d’apprentissage sont désormais réalisées dans un premier temps depuis l’HELILAB. « Nous avons observé une nette progression du niveau global de nos élèves pilotes depuis l’instauration de cette formation numérisée » nous confie le commandant de réserve.  « En plus d’être un gain de temps précieux, l’aspect financier est également intéressant. 30% des vols sont ainsi économisés ». 

 

Le terrain d’entraînement des pilotes reconstitué en trois dimensions

Jeune dos minEngagé en 2022 dans la réserve opérationnelle, l’aspirant de réserve Romain joue un rôle majeur dans l’élaboration de cet environnement virtuel. Consultant pour la société Cap Gemini dans le civil, il est photogrammètre au CIEH. « A partir de photographies de sites d’intérêt prises depuis l’hélicoptère, je modélise en trois dimensions le terrain d’entraînement numérique des pilotes. Cette reproduction se veut la plus réaliste possible pour renforcer l’immersion des stagiaires » nous raconte le jeune réserviste de 24 ans. « Ces missions de réserve me permettent de monter en compétence dans un environnement militaire qui change du quotidien ». Fraîchement passé officier grâce à l’obtention de son master en politique, l’aspirant de réserve Romain effectue une quarantaine de jour de réserve dans l’année.

Innover pour optimiser les processus du CIEH

Bureau face minCet ingénieur en mécanique nucléaire dans le civil s’est engagé dans la réserve opérationnelle de l’AAE afin de diversifier ses activités. Le sergent de réserve Jérémy pilote les projets de l’HELILAB : « mon rôle est d’évaluer la faisabilité des idées qui peuvent émerger au sein de l’escadron et de les concrétiser ». Avec une imprimante 3D, il a récemment travaillé à la conception d’un optionnel pour le brastrike, un stabilisateur de fusil adapté à un appareil photo afin de réaliser des prises de vue depuis un hélicoptère. Le bras stabilisateur a été utilisé pour la première fois lors des JOP 2024 et permettra sous peu au CIEH d’alimenter sa banque d’images dans le cadre du travail de photogrammétriePhoto réserviste bureau spé min de l’Aspirant de réserve Romain. « C’est une unité particulière de par son ouverture d’esprit et cette ambition d’innovation. Cela permet une émulation des idées ».

Le CIEH et ses réservistes opérationnels ont d’ores et déjà rebattu les cartes de l’instruction des pilotes d’hélicoptère de l’AAE. Satisfait de ses premières réalisations, le Pôle d’Innovation HELILAB poursuit ses travaux et souhaite continuer à accueillir des réservistes aux compétences nouvelles telles que l’intelligence artificielle ou les nouvelles technologies afin de continuer à optimiser son cursus de formation.

 

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Crédit photo : E.REDONDO / armée de l'Air et de l'Espace

Suite au passage dévastateur du cyclone Chido le 14 décembre dernier sur l’île de Mayotte, l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) a mis en place un pont aérien afin de venir en aide à la population sinistrée. Une mobilisation à laquelle les réservistes opérationnels ont également pris part.

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Depuis la mi-décembre, le département et région d’outre-mer français Mayotte est en situation d’urgence. Le cyclone Chido, catastrophe naturelle la plus puissante que l’île ait connu depuis 90 ans, a tout dévasté sur son passage. Une destruction quasiment totale des infrastructures, une coupure de courant et d’eau généralisée et des milliers de personnes disparues ou décédées sont à déplorer. Face à cette crise inouïe, les aviateurs ont directement répondu présents pour soutenir les Mahorais. La Base aérienne 181 de La Réunion, placée au cœur des opérations de sauvetage, a notamment déployé des réservistes opérationnels sur le terrain.

Un renfort humain de la réserve opérationnelle à Mayotte

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Rattachés au Détachement du transit interarmées (DéTIA), les réservistes opérationnels air ont notamment permis d’assurer la gestion des passagers sur place, coordonnant ainsi l’arrivée des renforts sur l’île jusqu’au départ des évacués. C’est le cas de l’aviateur de réserve Mathéo, tout juste sorti de Formation militaire initiale du réserviste (FMIR) et affecté à l’EMayotte réserve 3sur4scadron de Réserve de l’AAE (ERAAE) de la BA 181. Du 22 décembre 2024 au 1er janvier 2025, ce réserviste a participé activement au bon déroulé de la chaîne logistique dans le cadre d’une mission des Forces Armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI). Depuis le 14 janvier dernier, le sergent-chef de réserve Sébastien affecté au Centre d’information et de recrutement des Forces Armées (CIRFA) de Saint-Denis également été déployé afin d’assurer cette mission. Il devrait rester deux semaines à Mayotte.

 

L’activité de la Base aérienne 181 maintenue

Les réservistes air ont également œuvré sur la Base aérienne 181 de La Réunion. Véritable hub logistique, c’est depuis l’emprise réunionnaise que des aéronefs de type A400M, Casa et Antonov 124-100 se succèdent sur les pistes depuis le 15 décembre afin d’acheminer le fret de vivres à destination des Mahorais. L’Escale Aérienne Militaire (EAM) a ainsi géré l’équivalent de 5 ans d’activités classiques en quatre semaines avec plus de 2000 tonnes de fret transportées vers et depuis Mayotte et 130 avions traités. Face à ce volume de fret hors du commun à acheminer, le caporal-chef de réserve Henri est venu renforcer l’EAM dès les premiers jours de la crise en tant qu’opérateur transit aérien. Il accumule plus de vingt jours de réserve depuis le 16 décembre 2024. Son soutien a permis de maintenir le potentiel humain de l’EAM à un niveau élevé, en attendant les renforts sur le moyen terme. L’adjudant-chef de réserve Eric a également prêté main forte au Bureau prévention environnement incendie (BPEI) en fin d’année face à l’importante co-activité sur la Base aérienne 181. Enfin, les réservistes fusiliers commando de la base ont assuré des tours de permanence en binôme avec un militaire d’active pour assurer la protection de l’emprise aérienne.

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Crédit texte : SLT M.Dreher / armée de l'Air et de l'Espace

Crédit photo : CAL A-X.Técher / armée de l'Air et de l'Espace

Du 28 au 29 septembre 2024 se tenaient à Istres les journées portes ouvertes (JPO). On ne se rend pas vraiment compte lorsque l’on déambule dans les allées de la JPO que les réservistes sont partout. Militaires à part entière bien qu’à temps partiel, difficile de les différencier de leurs camarades d’active, ils se fondent dans le décor. Que ce soit à la sécurité, aux chalets VIP, sur les stands ou dans les airs, vous les avez croisés à chaque étape de votre visite.

9h30. Vous arrivez sur le parking visiteurs, des militaires en treillis vous accueillent et vous dirigent vers les navettes : nombre d’entre eux sont réservistes.

Arrivé sur le site de la JPO, derrière les imposants hangars des MRTT, le long de la piste, vous découvrez les premiers stands, notamment les stands d’associations de réservistes, le stand Réserves air, mais aussi le stand RRJ (recrutement réserve jeunesse, division ayant hérité d’une partie des missions des anciens CIIRAAE) de la base aérienne hôtesse.

Phénix

Il est bientôt 10h30 et vous ne voulez pas rater la première présentation de la journée : le saut des ambassadeurs parachutistes de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), l’équipe Phénix, spécialistes de la délicate discipline du voile contact. Saviez-vous que deux d’entre eux sont réservistes (https://www.reserve-operationnelle.ema.defense.gouv.fr/index.php/armee-de-l-air/1009-nous-avons-fait-le-grand-saut-avec-les-ambassadeurs-parachutistes-de-l-armee-de-l-air-et-de-l-espace) ? Le capitaine Frédéric et le major Philippe sont les entraineurs de l’équipe mais ils sont aussi de tous les sauts en démonstration.

Le gros de la foule n’est pas encore arrivé ce qui vous permet de vous installer au plus près des barrières pour profiter au mieux du spectacle. Des militaires sont en poste le long de cette barrière, tous les dix mètres, pour sécuriser les lieux. Parmi eux de jeunes aviateurs, des réservistes issus de la FMIR (formation militaire initiale du réserviste) de juillet dernier ayant effectué à l’issue le stage PRODEF (protection défense). L’AV2 Max témoigne : « Mon rôle est d’empêcher les visiteurs de franchir la barrière pour ne pas se mettre en danger ». En effet, sur le tarmac, les aéronefs circulent dans un flux presque permanent.  « Etre de l’autre côté de cette barrière c’est une fierté car c’est l’aboutissement d’un projet de vie ». L’aviateur Max a souhaité découvrir l’AAE via la réserve et passe désormais les tests pour rejoindre l’active.

Alors que les volutes des fumigènes bleu blanc rouge des Phénix flottent toujours dans les airs, la démonstration MASA (Mesures actives de sureté aérienne) fend le ciel afin de présenter cette mission de protection du territoire par les airs de la posture permanente de sûreté aérienne. 3 pilotes de réserve de l’EARAAE 125 (Escadrille air de réserve de l’AAE, ancienne SARAAE) sont aux commandes. Certains d’entre eux n’avaient pas de passé militaire avant de rejoindre la réserve en tant que pilotes. La réserve a valorisé leurs qualifications obtenues dans le civil et leur permet d’accéder à de nouvelles expériences.

C’est maintenant le tour de l’incontournable Rafale Solo Display. Tous les ans, le Rafale du RSD change de livrée, et qui conçoit cette parure ? Le peintre de l’Air et de l’Espace et réserviste citoyen Régis « Rage » Rocca ! Vous mettez vos bouchons anti-bruit, yeux rivés vers les nuages, à l’affût, et c’est parti pour de longues minutes de délectation à très grande vitesse.

annotation 2024 10 11 142027 optimizedVient l’heure de la pause dans les démonstrations. Vous vous détachez du ciel pour déambuler entre les stands et croisez l’adjudant-chef Christian, réserviste à l’escadron de protection (EP) d’Istres depuis 2009 au terme de vingt-et-un ans d’active. Il veille avec son binôme : « On patrouille dans une zone définie et on vérifie qu’il n’y a pas de bagarre ou de sac oublié. C’est arrivé ce matin. On a contacté le PC qui a envoyé l’équipe Nedex (neutralisation, enlèvement et destruction d’explosifs) ». Cette mission change des périodes de réserve habituelles de l’ADC qui prend généralement des gardes.

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Vous poursuivez votre chemin en direction du statique où il vous est possible de découvrir de nombreux avions, cela vous mène tout d’abord vers le stand du CFAMI (Centre de formation aéronautique militaire initiale) où vous êtes accueillis par de jeunes élèves pilotes de l’Ecole de l’air et de l’espace et par les capitaines Louis et David, instructeurs et réservistes, tous deux issus de l’active. Cette unité d’instruction fait appel à de nombreux réservistes pour absorber la charge de travail. (https://www.reserve-operationnelle.ema.defense.gouv.fr/index.php/armee-de-l-air/987-a-la-decouverte-du-cfami-le-centre-de-formation-aeronautique-militaire-initiale). Le CNE Louis était navigateur Mirage et le CNE David pilote Mirage. Ils partagent tous deux un enthousiasme inébranlable pour transmettre leur passion aéronautique aux visiteurs et surtout à la jeunesse. Et leur rôle d’instructeur ne se cantonne pas aux heures de vol, ils veulent faire grandir leurs élèves dans tous les domaines : « Nous emmenons nos jeunes pilotes sur tous les évènements où nous allons pour les habituer à parler en public » nous explique le CNE Louis. « Avec nos petits avions nous avons accès à beaucoup de meetings car contrairement aux gros, nous pouvons aller sur tous les petits aérodromes » renchérit le CNE David. Les deux hommes qui apprécient le contact avec le public, ont donc le plaisir d’aller sur de nombreux meetings et ont à chaque fois à cœur de faire rayonner le CFAMI, l’AAE et d’informer les potentiels futurs élèves de l’Ecole de l’air et de l’espace de demain.

CUPLa pause est terminée, les démonstrations en vol reprennent bientôt, vous vous dirigez donc vers la zone entre la piste et le car podium pour profiter des commentaires et explications de « Cup », présentateur de l’A400M Tactical Display et… réserviste ! Il vous dévoilera comme à chaque fois toutes les informations sur cet aéronef surpuissant réalisant des circonvolutions époustouflantes (https://www.reserve-operationnelle.ema.defense.gouv.fr/index.php/armee-de-l-air-et-de-l-espace/actualites/portaits-des-reservistes/1016-un-reserviste-operationnel-au-coeur-de-l-evenement-de-l-annee-le-grand-meeting-de-la-fosa-a-salon-de-provence). Mais avant cela, vous faites un stop au stand de l’EP pour découvrir armes, véhicules et bases de la rusticité. C’est l’adjudant Laurent qui vous accueille avec le sourire et l’envie de partager avec le public son savoir-faire acquis au cours de ses vingt-six années d’active et ses quatre années de réserve. « C’est rare d’être sur ce genre d’évènement pour nous, mais les gens sont intéressés, sympas, les enfants sont heureux, la démonstration cynophile plait toujours. C’est important de partager notre métier et d’aider au recrutement. »

EPAprès être monté dans le VBL (véhicule blindé léger) et avoir manipulé quelques armes longues, au détour de ce stand qui attire une foule conséquente, vous croisez le major Hervé, qui opère au bureau des opérations de l’EP. C’est là qu’est chapeautée toute la sécurité du meeting : sécurité aux filtrages, patrouilles, gestion du personnel de protection, accès aux différentes zones, ratissage en fin de journée... « Notre rôle en tant que réservistes, c’est de soulager les personnels d’active, surtout à Istres où il y a toujours besoin de monde pour assurer les nombreuses rotations. Les remplacer sur des missions le week-end, c’est bien pour eux ».

LTTEnfin, pour ceux d’entre vous dotés du précieux sésame, un bracelet fluo donnant accès aux loges VIP et aux chalets partenaires, vient le moment de savourer quelques petits fours bien mérités après cette journée chargée. Vous êtes accueillis par le lieutenant Robin. Réserviste depuis 2019, sans passé militaire, cet officier communication affecté au cabinet de la BA125 fait partie du trinôme de réservistes qui pilote l’espace VIP. Rodé à l’exercice, il ne perd pas pour autant son émerveillement : « Un meeting aérien ça met des étoiles dans les yeux, on en prend plein la vue. On est à la fois aux premières loges et en coulisses, ça donne une autre vision du spectacle ».

Le LCL Philippe quant à lui est affecté à la cellule d’appui au commandement de la base, et s’occupe entre autres des grands évènements. Il a 33 ans d’active et 14 ans de réserve au compteur et est à la tête de l’organisation de la JPO pour la partie village VIP, communication et spotters. Pendant le week-end, il vérifie que tout se déroule comme prévu.

CNE CAABEnfin voici le troisième mousquetaire de la zone VIP, le CNE Patrick, ancien chef de cabinet de la BA125 et réserviste depuis un an et demi. Sa mission pour ces JPO était de trouver des partenaires et d’organiser l’espace VIP. Et c’est là que la plus-value des réservistes prend tout son sens ! Dans le civil Patrick travaille en préfecture. Il a ainsi une excellente connaissance du territoire sur lequel la base aérienne est implantée et de ses acteurs, la mission était donc sur-mesure.

Il est 18h30, la journée se termine sous un soleil radieux, le site se vide peu à peu, restent les irréductibles. Vous ne le savez pas mais vous avez croisé des réservistes toute la journée, ceux qui vous ont été présentés ne sont qu’une partie de ceux qui ont contribué au succès de ce week-end de JPO.

 

Crédit photo et texte : E.Redondo / armée de l'Air et de l'Espace

Vingt-huit réservistes de l’Association Nationale des Officiers de Réserve de l’armée de l’Air et de l’Espace (ANORAAE) ont réalisé un voyage d’études au sein des institutions européennes et de l’Organisation transatlantique Nord (OTAN) à Bruxelles les 24 et 25 septembre derniers.

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Cet évènement intergénérationnel rassemblait quinze jeunes officiers issus du cursus de formation militaire du réserviste de haut-niveau (FMIR HN) aux côtés du nouveau comité directeur de l’ANORAAE. L’objectif de cette mission bruxelloise était double : acculturer les réservistes de l’armée de l’Air et de l’Espace aux sujets internationaux de défense et favoriser l’échange avec leurs confrères de la Force Aérienne belge. Pour ce faire, les réservistes air ont eu l’opportunité de visiter le Parlement européen et d’assister à des conférences animées par des intervenants de premier plan, traitant des enjeux actuels de défense.

Une acculturation défense de haut vol

Une présentation de la BXL2politique européenne de défense a été effectuée par le général de brigade Xavier Mouret et le colonel Gildas de la Mission militaire française auprès de l’UE (RMD UE). M. Patrice Lenormand et M. Christophe Pateron de la Commission européenne sont quant à eux intervenus dans le cadre de la protection civile et des opérations d’aide humanitaire européennes. Le sujet de l’OTAN a également été central : le général de brigade aérienne Richard et le colonel Laurent de la RMD OTAN ont détaillé sa structure et ses enjeux. Enfin, l’ambassadeur auprès du NAC (Conseil de l’Atlantique nord), David Cvach a partagé son analyse sur le rôle majeur de la France au sein de cette organisation. Le général de corps d’armée Jérôme, représentant militaire et de la défense auprès de l’UE et de l’OTAN, a tenu à souligner « la pertinence et l’acuité des questions posées par les jeunes réservistes » qui avaient « impressionné les officiers de la RMD ».

Le temps d’échanger avec les réservistes belges

BXL3La délégation de l’ANORAAE est aussi allée à la rencontre de ses homologues belges de l’Association Nationale des Officiers de réserve de la Force Aérienne belge (ASNORA-FAé). Un instant privilégié de partage d’expériences et d’échanges entre réservistes de deux forces armées alliées. « Le temps d’une soirée, nous avons pu discuter de nos différentes activités, souvent très similaires au sein de nos armées respectives. Nous avons aussi évoqué de potentielles activités conjointes dans le futur » raconte le sous-lieutenant de réserve Raphaël, affecté sur la Base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac. « Le constat de cette rencontre est indéniable, indépendamment de nos différences, le même feu et la même envie de servir nous animent ».

L’ANORAAE s’est réjouie de ce voyage d’étude qu’elle compte renouveler l’an prochain.

 

Crédit texte : ASP Maxence D. / armée de l'Air et de l'Espace

Crédit photo : DR

La 106e édition de la Marche de Nimègue s’est tenue du 16 au 19 juillet dernier. Une délégation française de 186 militaires pilotée par des réservistes opérationnels de l’armée de l’Air et de l’Espace s’est mesurée à cette traversée grandeur nature de la campagne et des villages des Pays-Bas.

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Marche de Nimègue PHOTO 240 km de marche journaliers durant quatre jours consécutifs lesté d’un paquetage d’au moins 10kg. C’est le défi ambitieux dans lequel se sont lancés les 50 000 participants de 71 nationalités différentes, civiles ou militaire, de cette marche au départ de la ville hollandaise de Nimègue. Tout au long du parcours traversant les lieux historiques de l’opération Market Garden (17 au 25 septembre 1944) ou Amherst (7 avril 1945), les équipes des Armées françaises ont pu mettre leur endurance physique et mentale à l’épreuve.

 

La réserve à l’organisation et à la participation

Le Colonel de réserve Thierry,Marche de Nimègue PHOTO 3 affecté en organisation territoriale interarmées de défense, et le Lieutenant-colonel de réserve Lincoln évoluant à l’Etat-major des Armées étaient tous deux responsables de la délégation française. « Chaque année, c’est une grande charge de travail d’un point de vue organisationnel. Je m’occupe de la préparation administrative et des inscriptions des treize équipes françaises et mon binôme, le Lieutenant-colonel de réserve Lincoln fait la liaison avec le staff du camp sur place » nous confie le Colonel de réserve Thierry. Fort de ses dix-sept participations à la Marche de Nimègue, ce réserviste opérationnel de 56 ans porte la double casquette d’organisateur et de participant. « Une fois la marche lancée, j’adopte un rôle de maître du temps afin de permettre aux équipes de rejoindre les points de ravitaillements mis en place par le Service de commissariat des Armées (SCA) tous les 10 km et de rallier en fin de journée le camp tenu par l’armée hollandaise. Nous avons aussi à cœur de montrer une bonne image de la France à nos homologues internationaux » poursuit le réserviste Air.

Cette année marquait également la première participation de l’Ecole de l’Air et de l’Espace avec une équipe de seize aviateurs. Sur les quatre derniers kilomètres de la marche, l’ensemble des équipes des forces armées françaises a défilé jusqu’à franchir la ligne d’arrivée sous les yeux du président de l’Union Nationale des Officiers de Réserve (UNOR), invité d’honneur en tribune officielle et lui-aussi réserviste Air, au Centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA).

Les réserves Air seront encore à la manœuvre de la prochaine édition de la Marche de Nimègue en 2025, avec le soutien opérationnel de l’armée de l’Air et de l’Espace.

 

Crédit texte : ASP M.Dreher / armée de l'Air et de l'Espace

Crédit photo : M.Lottegier / SCA / Défense