Du 23 au 25 janvier se tenait le championnat National Air de badminton sur la base aérienne 118 de Mont-de Marsan. L’aviateur de réserve Laura, affectée sur la base aérienne 705 de Tours, s’est particulièrement illustrée puisqu’elle a remporté la compétition dans la catégorie sénior féminine.

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C’est en venant à bout de son adversaire en deux sets (21-17 et 21-16) que l’aviatrice de réserve Laura a remporté la première phase qualificative du tournoi National Air de badminton. La compétition étalée sur trois jours avait commencé par des matchs de poule. La jeune réserviste de 18 ans s’est très vite sentie à l’aise sur les courts montois. Après des phases finales plus disputées, elle a su se hisser jusqu’en finale et sortir vainqueur de son duel face à l’aviatrice Inès de la base aérienne 107 de Villacoublay. 2024 A118 005 M 001 213Pratiquant le badminton à un niveau interrégional dans son club de Mulsanne, l’aviatrice de réserve Laura est éligible à participer aux finales prévues en mai 2024. « J’ai appris l’existence de ce tournoi quelques jours avant la fin des inscriptions. Le niveau était élevé et j’ai pris du plaisir » explique-t-elle.

Cette sportive confirmée est également passionnée d’aéronautique, raison pour laquelle elle s’est engagée dans la réserve opérationnelle de l’armée de l’Air et de l’Espace en avril 2023. « La réserve me permet de découvrir l’institution tout en continuant mes études en BTS aéronautique en parallèle. C’est une très bonne porte d’entrée dans le monde militaire. On y fait des rencontres, on apprend sur soi et on gagne en expérience ». Suite à sa formation militaire initiale de réserviste, Laura a effectué des missions de filtrage sur la base aérienne 705 de Tours. Elle compte prochainement participer au stage griffon au Centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de l’Air et de l’Espace (CPOCAAE) d’Orange afin de participer à des missions lors des JO 2024 de Paris.2023 A705 073 C 007 0273

 

Crédit texte : ASP M.Dreher / armée de l'Air et de l'Espace

Crédit photos : D.Alardon et J.Mortreuil / armée de l'Air et de l'Espace

L’adjudant-chef Franck est sauveteur plongeur depuis vingt ans.

Après neuf ans en tant que moniteur de sport à Nîmes, il s’est orienté vers ce métier car il est « un subaquatique » comme il aime se décrire avec ironie. Il a exercé à Aix en Provence, Istres, Djibouti et au sein de l’escadron d’hélicoptères de Cazaux (le Pyrénées).portrait franck min

A l’époque, sa tâche primaire était le sauvetage, mais il endossait aussi un rôle de formateur : « On formait à l’hélitreuillage, les commandos, les gendarmes maritimes pour le sauvetage en mer, les médecins pour les medevac (évacuations médicales) ».

Il rejoint ensuite le CFSS (Centre de formation à la survie et au sauvetage) pendant cinq ans comme instructeur survie.

« En tant qu’active arrivant en fin de contrat, ça m’aurait plu de faire de la réserve mais je ne voulais pas m’imposer quoi que ce soit. Puis quelques mois après la retraite le CFSS a eu besoin d’un sauveteur-plongeur donc j’ai évidemment répondu favorablement ! Venir ponctuellement faire des stages et reprendre la température militaire c’est vraiment cool ! »

La réserve est donc un excellent moyen pour l’adjudant-chef de poursuivre sa passion marine, mais cela lui apporte aussi bien plus ! « J’ai des journées aquatiques mais j’encadre aussi des stages de survie. Ces activités me permettent de toujours avoir un lien avec ce que j’ai aimé faire pendant trente-cinq ans. Enfin, jusqu’à ce que je devienne has been » s’amuse-t-il.

Crédit photo : Anthony Jeuland / armée de l’Air et de l’Espace

Crédit texte : E.Redondo / armée de l'Air et de l'Espace

L’aviateur de première classe Clémence a 19 ans et est titulaire d’un bac STMG (sciences technologiques du management et de la gestion).

Photo Clémence SIRéM

Depuis ses 14 ans Clémence souhaitait s’engager, à tel point qu’elle tenait à rejoindre l’armée avant ses 18 ans, elle cherchait comment faire…  « … et la réserve a été LA solution. Je savais que ce serait un tremplin, un plus pour mes candidatures dans l’active. J’espérais gagner en compétences et en maturité. C‘est ce qui s’est passé donc je suis très contente de mes choix ».

Elle a donc pu faire ses premiers pas dans l’armée et laisser libre cours à sa nature dynamique, sportive et solidaire grâce à la réserve. Après ses trois semaines de formation initiale elle a été intégrée à l’escadron de protection de sa base. L’obtention de son bac coïncidait avec la fin de sa période de formation et elle a pu rapidement être employée pour faire de nombreuses gardes avec ses camarades d’active.

« J’ai commencé la réserve en même temps que mon année de terminale, il y a deux ans. C’est une révélation et une vraie vocation. La réserve m’a aidée à voir vers quoi je voulais m’orienter. »

Alors que son projet initial était de rejoindre les pompiers de l’Air, Clémence a finalement décidé d’intégrer la BSPP (Brigade des sapeurs-pompiers de Paris) : « Grâce à la réserve de l’armée de l’Air et de l’Espace j’ai pu découvrir les métiers de la base et avoir un avant-goût de ce à quoi je me destinais. Pour moi, chez les pompiers de l’Air il manque le côté secours à la personne auquel j’attache de l’importance, mais j’ai choisi la BSPP parce que je veux garder le côté militaire qui m’a plu chez les pompiers de l’Air. »

Comme le démontre son engagement dans la réserve, l’objectif de l’aviateur Clémence est avant tout d’exercer « un métier de vie et pas un job où on oublie son travail quand on rentre chez soi ». Son expérience de réserviste l’a confortée dans l’idée que la vie militaire est faite pour elle.

 

Texte et photo : LTT (R) Redondo

Le capitaine est un phénomène. En 1977 il obtient une dérogation pour entrer dans l’armée avant 16 ans, en tant qu’Arpette. Il avait soif d’engagement, de saut en parachute et de combat. Il passe par Nîmes, le bastion des fusiliers commandos à l’époque, et Apt. Sa carrière d’instructeur démarre rapidement. A l’école des sous-officiers il est instructeur combat. Puis il devient maître-instructeur et responsable de la gestion des cours des fusco à Nîmes : « C’était hyper intéressant, on devient consultant pour le commandant de base avec ces fonctions ».

Portrait FB

Il devient officier en 2002. Commandant en second de l’escadron de protection (EP) de Solenzara, puis commandant de l’EP de Nice. Il passe ensuite les sélections CPA et se voit admissible aux trois (10, 20, 30). Il choisit le 30 et occupe la fonction de responsable des équipes spécialisées.

Bien entendu, son parcours est parsemé d’opérations extérieures : Togo, Afghanistan (cinq fois), Lybie, Mali… C’est d’ailleurs après son dernier tour au Mali que le capitaine rejoint le CFSS, en tant que directeur des études.

2015 signe l’année de la retraite puis il revient en 2016 en tant que réserviste. « Je suis revenu parce que mon ancien groupe commando avait invité le CFSS pour la Saint Michel (fête des parachutistes). Pendant cette soirée, le chef du CFSS m’a convaincu ».

Et il est plus que ravi de s’être laissé tenter ! « Je transmets mon savoir et je suis heureux de le transmettre à des jeunes avides de ça ». Et maintenant qu’il a mis le doigt dans l’engrenage de la réserve il ne s’arrête plus ! « C’est très compliqué de trouver un commando officier subalterne donc j’ai aussi accepté d’aller à l’EP. C’est passionnant car j’alterne l’instruction au CFSS et ce que je faisais quand j’étais plus jeune à l’EP ».

Crédit photo : E. Redondo, armée de l’Air et de l’Espace

Tout juste en fin de troisième année de doctorat en physique médicale spécialité « Sciences du cancer », l’aviateur de première classe de réserve Nathan se lance à bras le corps dans l’aventure Air Raid 2023. Une compétition qui va le pousser dans ses retranchements.

 E. Redondo armée de lAir et de lEspace min

 

L’aviateur de première classe Nathan s’est engagé dans la réserve opérationnelle de l’armée de l’Air et de l’Espace en 2013. D’abord rattaché à la base aérienne 102 de Dijon à l’Escadron de formation des commandos de l’air (EFCA) puis à l’Antenne ravitaillement technique air (ARTA). Depuis 2021 il est affecté à la formation administrative (FA) 117 de l’Ecole militaire, à Paris, dans la Section de réserve d’appui (SRA). Il y exerce des missions variées comme par exemple de l’encadrement lors des 20km de Paris ou lors d’évènements internes à l’armée de l’Air et de l’Espace, il est aussi amené à participer à des cérémonies. Parallèlement, Nathan est doctorant en troisième année à l’institut Gustave Roussy en physique médicale spécialité « Sciences du cancer » et se destine à une carrière de radio-physicien. Une vie étudiante prenante que le jeune homme de 26 ans réussit tout de même à concilier avec son engagement militaire qui reste très important à ses yeux. « La réserve m’apporte la possibilité d’avoir un pied dans un monde qui change avec ma vie civile, c’est très rafraichissant. Je fais partie de la défense de la France, cela reste non-négligeable selon moi. J’y côtoie également des gens que je n’aurais jamais rencontrés autrement et j’y exerce des activités et missions stimulantes ».

 

L’aventure Air Raid 2023

Toujours dans cette quête de développer sa dimension opérationnelle, Nathan a participé pour la première fois à l’exercice Air Raid sur la base aérienne (BA) 113 du 16 au 18 juin derniers. Cette compétition annuelle d’endurance militaire et sportive, ouverte aux réservistes et au personnel d’active lui offrait l’opportunité de se « tester en situation de fatigue ». Et il n’a pas été déçu du voyage !Design sans titre6 min11 Au programme, une marche nocturne de 35 km suivie d’une journée d’ateliers mêlant la force physique et mentale et la capacité de réflexion des participants. Le tir à l’arc, le franchissement de coupures humides, le parcours d’audace la connaissance des aéronefs…  Il s’agit donc d’être polyvalent pour aller au bout du raid. « Ces épreuves, prises individuellement ne sont pas si dures, mais c’est finalement toute la fatigue accumulée de la marche et de ce deuxième jour qui n’a pas été évidente à gérer » explique l’aviateur de première classe Nathan.

 

 

Endurance et résilience

Le jeune doctorant concourrait à l’exercice Air Raid 2023 sous l’étendard de la FA 117. Son équipe, majoritairement composée de réservistes (trois réservistes et un militaire d’active), est parvenue à aller au bout du raid et a terminé onzième sur les trente équipes classées.Design sans titre7 min « Au-delà d’avoir réussi à finir ce raid, nous sommes très fiers de notre performance. En effet, aucune personne de notre équipe n’est fusilier commando ou n’a un poste de combattant et en considérant cela, c’est un très bon classement » se félicite Nathan. « Un meilleur classement l’an prochain passera principalement par une amélioration de notre endurance et de notre résilience. On se rend compte qu’on a perdu beaucoup de points sur les épreuves sportives, que nous avons réalisé à la toute fin de raid, ou nous étions absolument épuisés par ces 24 heures d’épreuves ».

 

Fort de cette première expérience, l’aviateur de première classe de réserve Nathan compte bien retenter sa chance lors de l’édition 2024 avec comme objectif de se hisser plus haut dans le tableau général.

 

Texte : ASP M.Dreher

Photos : LTT(R) E.Redondo