Jeudi 10 mars 2016, les Assises de la réserve militaire se sont tenues à l’Ecole militaire, à Paris. En présence du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et du chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, elles ont réuni des réservistes opérationnels et citoyens de toute la France autour d’un thème : « une nouvelle réserve pour de nouvelles menaces ». Si 2015 était l’année de l’inflexion pour la réserve, 2016 sera celle de l’accélération.
Jeudi 10 mars 2016, le ministère de la Défense a organisé les Assises de la réserve militaire sur le thème « une nouvelle réserve pour de nouvelles menaces ». Au sein de l’École militaire à Paris, l’événement a réuni des réservistes opérationnels et citoyens de la France entière.
Alors que la Journée nationale du réserviste (JNR) 2016 revêt cette année une importance particulière, dans la mesure où elle marque le lancement d’une nouvelle dynamique en faveur de la réserve, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a insisté sur l’importance des réservistes. « Plus que jamais, nous avons besoin des réservistes pour faire face à la menace terroriste » a-t-il rappelé avant d’énoncer des objectifs, à savoir « 40 000 réservistes opérationnels avec une capacité permanente de déploiement de 1 000 réservistes par jour pour les missions de protection sur le territoire national » pour la fin de l’année 2018 au plus tard.
A ce titre, il a annoncé la création d’unités de réserve supplémentaires au sein de chaque armée : 4 sections de réserve et d’appui (SRA) pour l’armée de l’Air, 21 compagnies ROMEO pour la Marine nationale et 17 unités élémentaires de réserve (UER) pour l’armée de Terre. Une réserve de la cyberdéfense sera également mise en place en avril prochain avec comme objectif à l’été 2019, 400 réservistes opérationnels et 4 000 autres citoyens, « tous mobilisables en cas de cyber attaque majeure ».
Pour atteindre ces objectifs, le ministre a fixé plusieurs « axes de progrès » : une nouvelle gouvernance, un fonctionnement simplifié et fluidifié, une fidélisation des personnels, une meilleure valorisation de leurs parcours mais également de leur engagement. « Les employeurs sont en cela une clé essentielle du dispositif » a souligné Jean-Yves Le Drian « nous devons les consulter, travailler étroitement avec eux, pour ne pénaliser ni les entreprises ni leurs salariés réservistes ».
Retrouvez l'intégralité du discours du ministre de la défense
Au cours de cette journée, animée par Pierre Servent, journaliste spécialisé dans les questions de défense et lui-même réserviste, les participants ont pu par ailleurs assister à deux tables rondes (La réserve militaire face aux nouvelles menaces et De nouvelles réserves pour la Nation) qui ont suscité de nombreuses questions, notamment sur le besoin d’une gestion plus souple et interarmées de la réserve, sur l’évolution du rôle de d’employeur mais également sur la nécessité de mieux former les réservistes, de faire reconnaître leurs expériences et d’attirer notamment les étudiants. Les exemples britannique et allemand ont été également évoqués afin de donner des pistes de réflexion supplémentaires.
En clôture, le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers a tenu à souligner toute l’importance des réserves : « [Elles] font évidemment partie intégrante de notre modèle d’armée[…] Une réserve nombreuse et active n’est pas seulement une nécessité, elle est une opportunité et une chance ».
